Diplômé major de l’école des arts appliqués à l’industrie en 1948, Joseph-André Motte rentre à l’atelier d’art du Bon Marché avant de collaborer avec Marcel Gascoin. En 1954, avec Pierre Guariche et Michel Mortier, il fonde l’Atelier de Recherches Plastiques.

Ses premières réalisations éditées sont des sièges en rotin édités par Rougier, comme le fauteuil Tripode en 1949 ou le fauteuil Catherine en 1952. Pour Charron, il dessine une série de meubles en bois avec des pieds en bois courbés en 1953 ou des meubles en palissandre aux formes pures à la fin des années 1950 . Le dessin de siège a une place importante dans le travail de Joseph-André Motte. Pour Steiner, il réalisa notamment le fauteuil 740, livré en kit dans un carton et présenté au Salon des arts ménagers de 1957 ou le canapé 770 tout en rondeur. Pour Disderot, il crée également plusieurs modèles de luminaires dont le lampadaire J1 en forme de diabolo en 1960.

Joseph-André Motte, figure de proue de la modernité, est imprégné toute sa carrière par la curiosité des nouveaux matériaux. Ainsi l’acier inoxydable est au coeur de ses créations des années 1960 éditées par Ugine Gueugnon. Dans cet esprit, le bureau GMC 21 en ébène de Macassar, cuir et inox, réalisé pour le Mobilier National en 1968 peut être considéré comme un aboutissement. Il est aujourd’hui le bureau du préfet des Hauts-de-Seine à Nanterre.

Tout en continuant à créer du mobilier, Joseph-André Motte s’oriente vers l’architecture intérieure dès le milieu des années 1950. Entre 1958 et 1961 il travailla sur l’aménagement de l’aéroport d’Orly-Sud, puis de la gare maritime du Havre en 1963 ou de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle au début des années 1970.

Joseph-André Motte reçoit le prix René-Gabriel en 1957.