Mathieu Matégot (1910-2001)
Né en Hongrie, Mathieu Matégot étudie à l’école des Beaux-arts de Budapest, puis débute une carrière de décorateur de théâtre. Après s’être fixé en France en 1931, il entre comme étalagiste aux Galeries Lafayette, tout en concevant à partir de 1933 des meubles en rotin montés sur métal.
Engagé volontaire, il est fait prisonnier en Allemagne et est affecté à une usine de construction mécanique. A la Libération, marqué par le travail de la tôle perforée pendant sa captivité, il dessine des meubles, luminaires et petits accessoires en tôle perforée, qu’il nomme rigitulle. L’activité de la société Matégot est fleurissante durant les années 1950. Les étagères Dedal, la chaise Nagasaki ou la bibliothèque Biblio-démon sont des modèles emblématiques de cette période.
Parallèlement, le peintre qu’il ne cessera d’être s’oriente vers la tapisserie. Premier peintre cartonnier non figuratif, il collabore dès 1945 avec François Tabard à Aubusson et devient membre de l’Association des peintres cartonniers de tapisserie.
En 1952, il devient membre de la Société des artistes décorateurs et expose régulièrement dans les salons. En 1958 il reçoit le diplôme d’honneur à l’Exposition universelle de Bruxelles. A partir de 1959, Mathieu Matégot cesse d’éditer des meubles mais poursuit son métier de décorateur et de créateur de tapisseries.